Bertrand Monthubert (Occitanie) : « Relocalisations et recherches sont liées »

6 juillet 2020

L’Occitanie a joué un rôle majeur dans le soutien à la recherche pendant la crise de la Covid-19, en apportant son soutien à plusieurs projets sélectionnés par l’ANR. Contrainte aujourd’hui de redonner un élan à sa politique économique et scientifique, la Région, veut faire évoluer sa politique de soutien à la recherche et à l’innovation. 

Comment la Région veut-elle désormais soutenir la recherche en Occitanie ?

Pour la suite de la crise de la Covid-19, nous sommes en train de travailler sur un plan de relance qui sera articulé avec le « Green Deal » européen. Dans ce plan, la recherche joue un rôle primordial. Nous aiderons plusieurs secteurs, comme l’énergie, comme l’hydrogène, l’agriculture ou, encore, l’alimentation. Je rappelle que la Région cofinance déjà 30 thèses sur l’alimentation. Dans le courant du mois, nous annoncerons le programme de soutien à la recherche sur l’alimentation. Il y aura ensuite des volets sur le numérique et les relocalisations. Relocalisations et recherches sont liées.

Comment la crise sanitaire fait-elle évoluer votre politique de soutien à la recherche et à l’innovation ?

Aujourd’hui, la Région est un interlocuteur identifié sur les questions de recherche et d’innovation. Ce qui va changer, c’est que nous réfléchissons en ce moment à des défis clés sur la recherche. Par exemple, nous pourrions en lancer un dans le secteur du quantique. En Occitanie, les acteurs académiques et les industriels, notamment du spatial, travaillent déjà dessus, en collaboration avec les services de l’agence économique de la Région.

À quel niveau interviendriez-vous ? 

Habituellement, le soutien de la Région à la recherche s’effectue en lien avec les politiques de développement économique. Notre intervention est donc davantage centrée sur la recherche appliquée. Nous voudrions faire évoluer cela, en agissant plus en amont, sur des sujets en lien avec de grandes politiques publiques ou des défis globaux.

Quel soutient apportez-vous à la filière aéronautique ?

Nous avons lancé début juillet un plan de 100 millions d’euros pour la filière, dont 43 consacrés à la R&D. Ces fonds permettront de financer les travaux sur l’avion « vert ». Nous lancerons bientôt des appels à manifestation d’interêt (AMI), notamment à destination des PME. Ce sujet est structurant pour la Région, car il permet de préserver des emplois, et de réaliser un bond technologique.

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