À la suite, l’an dernier, de la création de la plateforme « LesDeeptech.fr », Bpifrance ajoute un nouveau service pour aider les jeunes pousses à se doter d’un comité consultatif.

À la rentrée 2021, Bpifrance annonçait la naissance d’une plateforme destinée aux jeunes pousses de la deeptech, avec l’objectif de « faciliter la rencontre entre porteurs de projets issus du monde scientifique », nommée LesDeeptech.fr. Cette réalisation faisait suite à un plan de l’État dont l’objectif est de faire émerger 500 start-up deeptech par an en 2030, et dix licornes d’ici 2025. Cette plateforme vise donc à faciliter les choses pour les porteurs de projets, pour qu’ils puissent développer leur société dans les meilleures conditions. « Il s’agit d’un espace partagé, pour l’ensemble de cet écosystème. Son ambition est d’embarquer tous les acteurs qui participent à la création de start-up Deeptech, avec plusieurs services qui leur sont dédiés », nous précise Pascale Ribon, directrice deeptech de Bpifrance.

Une première série de services

Le premier dispositif créé l’an dernier, « Tandem », a bien fonctionné. Son principe : aider les fondateurs de jeunes pousses à trouver un(e) associé(e), de préférence, avec un profil complémentaire. Ce service a donné satisfaction, puisque Bpifrance revendique 1 550 candidats, 116 offres publiées par des porteurs de projets et, surtout, 30 associations réussies, le tout en moins d’un an ! Actuellement, la plateforme propose une cinquantaine d’offres et fournit aussi une agrégation de formations pouvant intéresser les dirigeants, ainsi que différents appels à projets et concours accessibles ainsi à tous.

Créer un comité consultatif

Avec ces premiers voyants au vert, la banque publique d’investissement a décidé d’aller plus loin en créant un nouveau service déjà opérationnel, nommé « Tango ». Cette fois, les porteurs de projets deeptech sont aidés dans la constitution d’un « advisory board », un comité consultatif composé de professionnels, qui doit les soutenir dans le développement de leur société. « Ce point faisait partie des sujets revenant régulièrement sur la table : trouver des expertises pour accompagner le dirigeant durant toute la phase jusqu’au scale-up. À ce moment, la gouvernance est encore légère, mais le créateur de start-up peut avoir besoin d’un collectif pour l’aider, de personnes qui connaissent bien le marché, sur des points parfois techniques, et qui peuvent lui donner des conseils », détaille Pascale Ribon. Depuis l’ouverture de ce nouveau service, Tango a reçu plus de 500 candidatures, ce qui est de bon augure pour l’avenir de ce dispositif.

Donner un cadre plus précis

Pour aller plus loin, Bpifrance travaille désormais à établir des guidelines mieux définies à destination des patrons de start-up. « Il est nécessaire de donner de bonnes pratiques communes, car aujourd’hui, nous voyons trois principales situations : les experts se positionnent parfois de façon gratuite, ou acceptent de donner de leur temps contre des parts de la société. Il faut donc pouvoir conseiller les dirigeants pour encadrer tout cela », poursuit Pascale Ribon. Pour ces entreprises, leur situation se transforme réellement lorsque des investisseurs entrent au capital. La gouvernance se structure alors, avec la création d’un conseil d’administration. Un tel comité consultatif, si précieux au démarrage, peut alors se révéler moins pertinent pour la suite…