La Commission européenne mobilise les acteurs de l’impression 3D et les fablabs

20 mars 2020

Valves de respirateurs © Isinnova

La Commission européenne a lancé un appel à intérêt (AMI) auprès de différents organismes européens pour recenser les acteurs de leur territoire capables de fabriquer du matériel respiratoire, comme des valves ou des ventilateurs, ainsi que des masques de protection, en utilisant notamment la technologie de l’impression 3D (fabrication additive). L’appel s’adresse aussi aux acteurs qui seraient capables de produire ces masques avec des matériaux alternatifs, ainsi qu’aux acteurs possédant des compétences en conception 3D.

Les régions françaises sont montées en première ligne pour relayer l’appel. Elles se sont appuyées notamment sur les pôles de compétitivité pour organiser ce recensement. En plus d’identifier le plus rapidement possible ces entreprises, les régions souhaitent également recenser les fablabs de leur territoire, structures sont souvent équipées d’imprimantes 3D.

Difficulté de remonter les besoins

L’intérêt de l’impression 3D pour lutter contre le Covid-19 est subitement apparu lorsque l’agence Reuters est revenue sur le cas de la start-up Isinnova. La start-up a réussi à répondre à la pénurie de valves à laquelle était confrontée l’hôpital de Chiari, à Brescia, en en imprimant plusieurs dizaines. Ces valves étaient indispensables pour connecter les masques à oxygènes aux respirateurs.

Nous disposons également d’un scanner,

nous pouvons faire du reverse-engineering.

Jeremie Pourchez

En France, plusieurs acteurs de l’impression 3D se sont déclarés prête à travailler avec les hôpitaux. C’est le cas de l’école des Mines de Saint-Etienne, qui disposent d’équipements et de compétences scientifiques en matière d’impression 3D métallique et céramique. « Nous sommes capables de réaliser n’importe quelle pièce des respiratoires. Nous disposons également d’un scanner, nous pouvons faire du reverse-engineering. Les hôpitaux peuvent nous envoyer leurs pièces existantes, nous les scannons, et nous les imprimons » explique Jérémie Pourchez, enseignant-chercheur adjoint au directeur du CIS (Centre ingénierie et santé) de l’école.  

Toutefois ces acteurs se heurtent au manque de temps et des acteurs hospitaliers pour anticiper les possibles casses de leurs machines. « Pour l’instant, les hôpitaux ne sont pas capables de nous dire de quelles pièces ils auront besoins dans 15 jours » explique Jeremie Pourchez.

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