IDEX/I-Site : Les projets des universités en matière de transfert de technologies

14 mars 2022

Annonce des huit lauréats IDEX/I-SITE lors de la visite du Premier ministre
Jean Castex et de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Frederique Vidal à l’université Gustave Eiffel le 11 mars dernier

Le gouvernement vient de confirmer sept labels I-Site et un label Idex pour huit universités. Ces établissements rejoignent les neuf premiers, ce qui clôt ainsi un processus de labellisation d’une dizaine d’années entamé avec le premier programme des investissements d’avenir (PIA). Ces huit nouveaux labels valident les actions engagées par les établissements, notamment en matière de transfert de technologies. POC Media vous propose de revenir sur les stratégies de huit acteurs et sur les résultats déjà obtenus en la matière.

  • Université de Paris Cité (IDEX) : un guichet unique avec le CNRS, Inserm et la Satt

L’Université est le seul nouvel « Idex » parmi les huit établissements lauréats. Elle est ainsi positionnée sur un vaste nombre de disciplines, même si la santé apparaît comme un axe majeur. L’importance des ressources scientifiques sur le sujet fait de l’établissement un poids lourd scientifique en Europe, qui figure ainsi dans le classement de Shanghai. La réorganisation des ressources scientifiques a toutefois été menée pour privilégier l’interdisciplinarité des recherches, et entraîner un développement à l’international.

Côté transfert, l’Université veut renforcer la dynamique de son guichet unique en matière de pré-maturation et de maturation, monté avec le CNRS, Inserm et la Satt Erganeo. Le consortium formé depuis juin 2020 analyse entre 16 et 20 projets par an, et affiche un taux d’entrée en maturation des projets de 80%.

  • Université de Clermont-Ferrand (I-Site) : des territoires pour l’open innovation

L’Université a placé son I-Site sous le thème des modes de vie et de production « durables ». Cette thématique large, déclinée autour des secteurs de l’agriculture, des transports et productions innovants, de la mobilité/santé et des risques naturels, a donné lieu au développement d’une offre spécifique à destination des partenaires extérieurs, entreprises et collectivités. L’Université a notamment créé des plateformes d’expérimentations, comme les PAVIN ou celle de l’AgroTechnopole, et elle a étoffé le nombre de ses laboratoires communs (avec Michelin notamment). Clermont-Ferrand s’est notamment distingué en désignant plusieurs territoires consacrés à l’open innovation. C’est le cas des deux living lab agricoles, le L.IT grandes cultures d’Auvergne et le L.I.T élevage d’herbe de montagne, et du city lab santé-mobilité à Vichy.

  • Université de Lille (I-Site) : création d’une plateforme Plug in labs

L’Université de Lille a profité de son I-Site pour structurer ses ressources scientifiques autour de quatre pôles thématiques : la santé, le changement climatique, l’homme et le numérique et les SHS. L’Université s’est également appuyée sur ce label pour tisser des liens avec des établissements partenaires et créer un « campus transfrontalier Nord européen ».

En matière de transfert de technologies, l’Université a fait le choix de participer à la création d’un portail Plug in labs, afin d’accroître la visibilité de l’offre scientifique de l’établissement auprès des acteurs extérieurs.

  • Université de Montpellier (I-Site) : une référence dans l’agriculture et le bien-être

L’Université a profité de l’i-Site pour regrouper ses forces au sein de pôles de recherche, répartis autour de trois thématiques phares : la sécurité alimentaire, l’environnement et la santé humaine. Cette structuration a permis à l’Université de gagner en visibilité auprès de partenaires extérieurs ou à l’international. En cinq ans, elle a, par exemple, doublé le nombre d’entreprises accueillies sur son campus. Elle a également augmenté de 25 % ses financements européens.

  • Université Gustave-Eiffel (I-Site) : augmenter le nombre de start-up deeptech

Le projet de l’Université est consacré à la ville du futur. Il a permis de soutenir la recherche et la formation, sans oublier 64 projets menés grâce à la dotation. Il a également été utilisé pour tisser davantage de liens entre les étudiants et le monde de l’entreprise. Gustave-Eiffel compte le plus important nombre d’apprentis parmi les universités, et produit en moyenne 14 entreprises par an. L’établissement a souhaité amplifier cette dynamique avec la création, en fin d’année dernière, du consortium SCI.TY, regroupant ses équipes du transfert de technologies avec celles de ses partenaires : l’École des Ponts, Descartes Développement & Innovation (structure de promotion de la Cité Descartes), ainsi que la Satt Erganeo et le pôle Cap digital. L’objectif est d’augmenter le nombre de start-up deeptech produites par an.

  • Université de Pau et des Pays de l’Adour (I-Site) : une fibre partenariale assumée

L’I-Site de l’Université a pour thématique centrale les secteurs de l’énergie et de l’environnement. En s’appuyant sur des compétences scientifiques reconnues en la matière, elle a placé les partenariats public/privé au cœur de son projet. Cela s’est traduit par une centaine de partenariats privés, et un investissement humain fort d’acteurs externes, en progression de 320 % selon l’établissement. L’UPPA a également multiplié les partenariats public/privé structurants, comme les laboratoires communs et les chaires.

L’université s’est aussi dotée d’un Centre de service instrumental, UPPA Tech, centré dédié à répondre aux besoins des équipes scientifiques et des entreprises en matière d’accès aux expertises et aux équipements de l’université.

  • Université de Nantes (I-Site) : des laboratoires ouverts aux entreprises

L’Université de Nantes est positionnée sur deux thématiques centrales : l’industrie du futur et la santé du futur. Elle souhaite fédérer autour de ces deux sujets les acteurs du territoire. Une attention particulière est donnée aux relations avec le monde économique. L’intégration de l’IRT Jules-Verne dans l’I-Site à partir de 2020 a d’abord permis d’apporter une vision plus opérationnelle du transfert de technologies. L’Université a, de son côté, continué à structurer son offre partenariale, en imaginant notamment de nouveaux lieux d’échanges. Elle a ainsi inauguré à l’automne dernier trois laboratoires conçus sous forme de tiers-lieux (Manufacturing Lab, Experience Lab, Digital Learning Lab) et installés au sein de la Halle 6. Ils ont pour mission d’accueillir des chercheurs, étudiants et entrepreneurs et de favoriser les interactions. À noter que l’Université peut compter sur sa filiale de valorisation maison, de droit privé, baptisé Capacités.

  • Université CY (I-Site) : création d’une cellule dédiée aux transferts de technologies

L’Université a utilisé la dotation de l’I-Site pour rendre plus lisibles ses ressources et ses compétences. Elle a ainsi regroupé ses activités en premier cycle au sein de CY Sup, créé cinq graduate schools, et développé la grande école CY Tech dédiée aux sciences, à l’ingénierie, à l’économie et à la gestion. Ces créations ont été accompagnées de nouveaux instruments, dont un qui dynamise les liens avec le monde socio-économique : CY Transfer doit développer les projets avec le monde socio-économique dans les secteurs « Business, finance et management », « Patrimoine, luxe et arts », et « Risque, sécurité et société ».

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