IN Groupe et d’IN Group s’associent pour sécuriser nos identités numériques

29 juin 2022

Les deux acteurs ont signé un accord-cadre de cinq ans pour travailler sur la sécurisation des identités numériques. L’entreprise spécialiste des solutions d’identité souhaite notamment développer l’utilisation de technologies de pointe pour renforcer la confiance dans nos usages du numérique.

IN Groupe est un spécialiste des solutions de sécurisation des documents d’identité, comme les cartes d’identité, les passeports ou les permis de conduire. Héritée d’un passé plusieurs fois centenaire, lentreprise n’en a pas moins adapte ses solutions aux enjeux de sécurité posés par la dématérialisation des échanges et l’essor de l’économie numérique. Elle propose ainsi des systèmes de sécurisation des identités numériques, de protection des données ou de services numériques sécurisés.

IN Groupe possède un savoir-faire complet, allant de la maîtrise de composants électroniques et de systèmes optiques ou holographiques, jusqu’au développement de méthodes cyber. L’explosion des usages numériques constitue toutefois de nouveaux défis pour l’entreprise. « Nous avons aujourd’hui de nombreuses identités déclaratives, et de multiples moyens de nous authentifier », explique Christophe Chollet, directeur développements et intégration chez IN Groupe. Ces nouvelles identités sont autant de vulnérabilités, exigeant le développement de nouvelles solutions de protection. Les mots de passe, par exemple, deviennent de plus en plus longs et compliqués, incitant les utilisateurs à choisir la facilité. « S’authentifier avec Google est pratique, mais n’a pas une grande valeur », ajoute Christophe Chollet.

Cet usage toujours plus intense d’Internet s’accompagne d’un accroissement des risques et d’une plus grande sophistication des attaques. L’irruption des vidéos de deepfake, ou des méthodes de spoofing, affaiblissent les procédés fondés sur les données biométriques. Ce problème de sécurité peut freiner les échanges dématérialisés sur le web et engendrer une perte de confiance dans les pratiques numériques. L’enjeu, pour une entreprise comme IN Groupe, est de développer des outils qui restaurent la confiance des usagers d’Internet. « Notre mission consiste à proposer des solutions à la fois très simples et très sûres », poursuit Christophe Cholet.

Nous voulons fournir une identité de confiance dématérialisée

Christophe Cholet

Imaginer les identités numériques de demain

IN Groupe s’est s’associé au CEA pour explorer de nouvelles pistes optimisant la sécurité numérique tout en préservant « l’expérience utilisateur » des internautes. « Nous voulons fournir une identité de confiance dématérialisée », assure Christophe Chollet. « La confiance numérique est au centre de nos recherches depuis plusieurs années », souligne Alexandre Bounouh, directeur du CEA-List.

Trois axes de recherche ont été étudiés : l’utilisation de la blockchain, la détection de fraude dans les images, et le risk management analysis pour le passage aux frontières. Les deux partenaires prévoient de travailler sur des solutions d’intelligence artificielle capables de mieux détecter des vidéos deepfake. D’autres projets de recherche sont plus prospectifs. C’est le cas de la blockchain : « Elle pourrait établir une identité numérique décentralisée et sûre, y compris pour un produit à des fins de traçabilité par exemple, à l’image de ce qu’il est possible de faire pour le secteur automobile en cas de pièce défaillante, car potentiellement contrefaite », indique Alexandre Bounouh.

Ces travaux restent très prospectifs, compte tenu du caractère récent de certaines technologies comme la blockchain. Ils s’accompagnent toutefois, en parallèle, d’un effort de l’Union européenne sur la standardisation de la blockchain, ce qui assurerait une interopérabilité entre les différentes identités numériques dans l’espace européen. Cet accord-cadre ouvre également la voie à des travaux portant davantage sur l’impact psychologique des nouveaux usages du numérique. « Nous allons être confrontés à des questions psychologiques, avec le Metaverse, notamment sur l’impact pour nos identités réelles », avertit Alexandre Bounouh.

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