Les start-up de la semaine

15 juin 2022

POC Media suit chaque semaine l’actualité des start-up de laboratoires ou « spin-off ». Nous vous informons des dernières entreprises créées, des nouveaux financements obtenus ou des derniers projets en cours de valorisation. En n’oubliant pas le ou les laboratoires qui ont donné naissance à l’entreprise, et les acteurs du transfert de technologies qui ont accompagné le projet.

#Electronique

CEA Leti : des micro-écrans pour la réalité augmentée

Le CEA organisait cette semaine la finale nationale de son challenge « 3 trois minutes pour une innovation » réunissant les finalistes des concours orchestrés dans ses centres. Le prix « 3’PI » du transfert de technologie a été décerné à deux ingénieurs chercheurs du CEA Leti, à Grenoble, Marc Rabarot et François Templier. Les deux académiques ont mis au point un micro-écran à destination des applications en réalité augmentée.

La réalité augmentée se heurte jusqu’à présent aux mauvaises performances des écrans, dont la résolution et le manque de luminosité limitent les performances des lunettes. Les deux chercheurs se sont appuyés sur la technologie de micro-oleds, et développé une couche de ces composants qu’ils ont dans un premier temps installés sur un circuit de commande. Ils ont réussi ainsi à produire une couche d’une luminosité d’un million de candelas, l’unité de mesure de la luminosité, soit une luminosité suffisante.

L’épaisseur du système, de 10 microns, reste toutefois problématique pour être intégrée dans un écran de lunettes de réalité virtuelle. Les deux chercheurs ont alors l’idée d’utiliser une méthode de transfert de couche par collage direct, pour reporter la couche de led sur le circuit de commande, et simplifier l’intégration. Les deux chercheurs obtiennent ainsi une couche de 3 microns, pour une luminosité inchangée.

La technologie est protégée par un brevet depuis 2016. Elle a, entre temps, intéressé un industriel qui est en train de la tester sur une ligne de production pilote. Les porteurs de projets entrevoient une première application commerciale d’ici trois à quatre ans.

#Energie 

CEA : l’éolienne sans vent

Méryl Brothier, chercheur au centre de Cadarache du CEA, lauréat régional du challenge, a développé un projet d’éolienne horizontale fonctionnant sans vent. Il souhaite utiliser le phénomène de « fluage thermique ». Ce phénomène désigne le passage d’un gaz d’une zone froide à une zone chaude. Ce changement engendre alors une poussée qui peut déplacer la pale. Le chercheur a porté un soin particulier au choix des matériaux de cette nouvelle éolienne en sélectionnant des matériaux biosourcés, et dans lesquels il intègre un isolat thermique pour stimuler le phénomène de fluage.

Cette innovation est présentée comme une solution contre la pollution visuelle des éoliennes actuelles, les difficultés de recyclage des palles, et surtout, la production intermittente.

#Energie

Kayrros : les données satellites au service de la surveillance de l’environnement

La start-up vient d’intégrer le programme French Tech Green20 qui accorde un accompagnement d’un an par la French Tech. Elle aura accès aux services publics qui épaulent la French Tech, une visibilité plus forte et un soutien dans le déploiement des innovations.

La start-up développe une solution de surveillance des sites industriels du monde entier, grâce aux données satellites et de l’intelligence artificielle. Elle peut ainsi détecter les fuites de méthanes, les stocks de pétrole ou, encore, les volumes de carbones séquestrés dans les forets.

La start-up est une émanation de plusieurs chercheurs du CNRS, notamment au département d’informatique de l’École normale supérieure (CNRS/ENS-PSL/Inria). Ils se sont aussi appuyés sur les compétences du Centre Borelli (CNRS/ENS Paris-Saclay) et le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CNRS/CEA/UVSQ).

#Numérique

Yubik : un logiciel pour optimiser les applications embarquées

L’équipe de Yubik, créée cette année, a développé un logiciel d’aide à la conception d’applications embarquées ou hébergées. L’objectif est de faire gagner du temps aux développeurs, en les aidant à concevoir le logiciel en fonction des contraintes d’architecture, de consommation d’énergie, de vitesse ou de mémoire disponible. Cette solution intéresse des industriels de l’électronique, de la défense et des télécommunications. Le groupe Bouygues Telecoms est d’ailleurs entré à son capital.

La chercheuse à la tête de la start-up, Justine Bonnot, a mené ses travaux au sein d’Insa Rennes, et a intégré la start-up d’Inria. Yubik sera présente sur le stand d’Inria pour le salon Vivatech

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