L’IRT Jules Verne veut conquérir de nouvelles filières

17 février 2020

À l’occasion de l’inauguration de la nouvelle ligne de production de composites Madras, l’IRT Jules Verne est revenu sur sa stratégie de déploiement. L’Institut, spécialisé dans l’industrie du futur, souhaite attirer sur son site de Bouguenais des entreprises de nouvelles filières.

Produire des matériaux composites de grande taille, rapidement et en limitant les chutes. Voici, en résumé, l’ambition de la nouvelle ligne de production inaugurée vendredi dernier sur le site de l’IRT Jules Verne de Bouguenais, près de Nantes. Cet équipement, financé à hauteur de deux millions d’euros, doit permettre d’atteindre des cadences cinq à six fois plus rapides que les cadences actuelles pour aider les industriels à accélérer leurs rythmes de production. C’est le cas d’Airbus, leader du projet aux côtés de Fives et de Loiretech, confronté à l’accélération de ses commandes. « Airbus doit produire près de 65 A320 par mois », a rappelé Mathieu Piana, responsable innovation sur les composites d’Airbus, lors de l’inauguration. Cette nouvelle ligne « haute cadence » pourrait également servir à d’autres acteurs, notamment du secteur du naval et des énergies marines, concernant la production de pales d’éoliennes.

« Nous cherchons à croiser nos projets avec d’autres IRT »

Stéphane Cassereau

L’IRT Jules Verne s’intéresse à la santé

Madras est fidèle aux projets que l’IRT mène depuis 2012. L’institut, spécialiste du manufacturing, s’est inséré dans l’écosystème nantais en collaborant avec les acteurs déjà installés sur le territoire. C’est le cas avec Airbus, présent à Nantes depuis la création, en 2005, de son Technocampus, ou des Chantiers de l’Atlantique, acteur régional historique. Aujourd’hui, l’IRT veut élargir ses collaborations. « Notre objectif est de pouvoir diffuser ces technologies dans d’autres filières », explique Stéphane Cassereau, directeur général de l’IRT Jules Verne. L’institut vise, par exemple, les filières du BTP, de l’énergie (dont le nucléaire), du spatial, de la défense, du ferroviaire ou, encore, de la santé. « Concernant le domaine de la santé, nous pourrions travailler à rendre mobiles certains équipements, comme ceux de l’imagerie. Le secteur pose également des problématiques d’allègement », souligne Stéphane Cassereau. Les collaborations avec les IRT qui s’adressent de ces nouveaux secteurs devraient donc se multiplier. « Nous cherchons à croiser nos projets avec d’autres IRT. Pour l’aéronautique, par exemple, nous avons défini une offre commune sur les thermoplastiques avec l’IRT Saint-Exupéry et l’IRT M2P », ajoute Stéphane Cassereau.

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