Le groupe Bolloré s’associe à l’IMT Mines Albi

15 juin 2020
Signature du MoU le 10 mars 2020

Signature du MoU le 10 mars 2020

La branche transport du groupe Bolloré, Bolloré Transport & Logistics, s’associe à IMT Mines Albi et à la start-up spécialiste des capteurs Next4, pour développer des solutions de traçabilité des flux de marchandises. 

La start-up toulousaine Next4 a développé une solution de traçage pour les conteneurs maritimes. Ses capteurs analysent l’environnement des conteneurs et alertent sur l’évolution de leur parcours. Afin d’améliorer la performance des algorithmes, grâce notamment à l’intelligence artificielle, la start-up a créé, avec IMT Mines Albi, un laboratoire commun en 2019.

Baptisé DISC (Data-drIven Supply Chain management), le laboratoire associe notamment la start-up au Centre génie industrie (CGI) de l’école. « Le centre a développé une expertise sur l’exploitation des données hétérogènes et sur l’aide à la décision dans des environnements incertains », explique Matthieu Lauras, directeur adjoint du Centre génie industriel. 

Le laboratoire commun, lancé pour cinq ans, doit permettre de développer des solutions de pilotage capables d’aider à anticiper les évolutions des environnements, et de proposer des solutions. « Nous pourrions coupler les informations fournies par les capteurs avec des données externes, comme les conditions météo, par exemple, et ainsi optimiser les routes maritimes », ajoute Matthieu Lauras. 

Bolloré prend un temps d’avance

Les solutions qui sortiront de DISC s’adresseront en particulier aux chargeurs et aux acteurs de la supply chain, afin de les aider dans leur prise de décision. L’accord tripartite, signé sous forme de MoU, fait ainsi directement entrer un géant de la supply chain, notamment maritime, dans le projet. 

Le groupe apporte, notamment, ses données aux chercheurs, ce qui va perfectionner les algorithmes développés. Pour Bolloré Transport & Logistics, c’est une manière d’avoir un temps d’avance sur l’intégration de ces technologies dans ses activités. D’ailleurs, le groupe envisage d’utiliser la solution de Next4 pour équiper ses équipements de transport.

Ce MoU constitue une première étape de la collaboration entre le CGI, Bolloré et Next4. Les trois acteurs devraient annoncer dans les mois à venir un partenariat de longue durée.

Trois questions à Matthieu Lauras, directeur adjoint du Centre génie industriel (CGI)

Quelle est la place des entreprises dans le CGI?

Depuis quatre ou cinq ans, nous avons fait évoluer notre modèle de financement, en augmentant, notamment, le nombre de nos laboratoires communs. Aujourd’hui, nous avons cinq laboratoires communs et une chaire, et notre financement provient en majorité du privé. C’est un succès. Nous ne démarchons plus les entreprises, elles viennent directement nous voir. D’autres laboratoires sont d’ailleurs en préparation.

Quels sont les avantages du laboratoire commun?

Ce système est plus agile, il nous permet, par exemple, de réorienter des travaux en fonction des opportunités. Il permet aussi d’assurer davantage de continuité dans nos travaux. Un laboratoire commun dure cinq ans, et est souvent renouvelé. Et pour l’industriel, le laboratoire commun lui permet de piloter les travaux selon ses besoins.

Quel est l’impact du Covid-19 sur vos activités?

Nous sommes conscients de la crise économique, mais nous devrions être préservés, nous devrions même continuer à croître. Concernant nos thèmes de recherche, la supply chain, l’organisation des systèmes de santé ou, encore, la gestion de crise, la Covid-19 a montré que nous avions besoin de meilleurs outils de gestion.

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