Le Carnot Imagine s’adresse aux entreprises grâce à un nouveau site

22 juin 2020

L’Institut Carnot Imagine, consacré à la recherche sur les maladies génétiques, a mis en ligne en début de mois un nouveau site entièrement dédié aux entreprises. L’institut se dote ainsi d’un véritable outil de prospection auprès du monde socio-économique, à mi-chemin entre une vitrine scientifique et un guide des petites annonces.

L’Institut Imagine, installé sur le campus de l’Hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, a souhaité renforcer ses outils de prospection. Fraîchement labellisé Carnot, il était jusqu’ici un « Tremplin » Carnot. Il vient de développer un site entièrement consacré à ses partenaires industriels.

Avec cet outil, l’institut, qui rassemble près de 1000 professionnels de la recherche et du soin sur les maladies génétiques et des maladies rares, a d’abord voulu donner plus de visibilité à ses travaux. L’objectif du site, baptisé simplement techtransfer.institutimagine.org, est de permettre aux entreprises de mieux connaitre les sujets de recherche et les degrés de maturité des projets. « C’était un besoin fort exprimé par nos prospects », explique Romain Marlange, chargé de l’innovation et du transfert de technologies du Carnot. L’institut met également en avant ses ressources. Il dispose ainsi de 28 laboratoires de recherches, 25 centres de référence maladies rares, ou encore de 15 plateformes technologiques, dont certaines sont ouvertes aux partenariats industriels. 

Accéder à des briques technologiques

La visibilité de l’offre doit favoriser de nouveaux partenariats. « Il existe deux types de d’offres sur notre site. On y trouve certains des projets que nous portons, pour lesquels l’appui d’un partenaire industriel est nécessaire. On y trouve aussi un ensemble de briques technologiques et de ressources précliniques et cliniques. Nous les mettons en avant car elles peuvent répondre aux besoins de nos partenaires industriels », ajoute Romain Marlange. Un industriel portant par exemple le développement d’une molécule peut identifier via le site les modèles de recherche ou de ressources cliniques qui l’intéressent, et accéder aux plateformes ensuite.

Le site pousse la précision de ses offres jusqu’à indiquer le niveau de développement du projet en cours. Une information importante, alors que l’institut travaille sur une large gamme de TRL. « Dans le cadre de nos recherches expérimentales, par exemple dans la compréhension des causes d’une maladie, nous sommes à des niveaux de TRL de 1 et 3. Mais nous nous positionnons au-delà sur toute l’échelle, jusqu’à un niveau de TRL 8 correspondant aux essais cliniques de phase 3 », détaille Romain Marlange. Les équipes disposent d’équipements de l’expertise non scientifique indispensables pour accompagner ces montées en TRL. Reste les dernières étapes à franchir. « Nous avons besoin des industriels pour accélérer la transformation de nos résultats en innovations », tient à préciser Romain Marlange.

L’Institut créateur de bioentrepreneurs

Cet outil de visibilité s’ajoute aux nombreux dispositifs que l’institut a développés pour favoriser ses relations avec les entreprises. L’institut a, notamment, développé une plateforme d’accueil baptisée Lab-in-Labs. Objectif : favoriser les partenariats entre les équipes scientifiques de l’institut  et les industriels, en proposant un espace d’accueil et de travail commun. La plateforme a déjà accueilli des start-up à succès, comme Alexion ou Medetia Pharmaceuticals.

Cap sur les deeptech

L’Institut mise aussi sur les start-up deeptech dans le cadre de sa stratégie de valorisation. Il a ainsi développé ses propres programmes d’accélération et de formation. 

  • Springboard

Cet accélérateur, lancé en début d’année, permet d’accompagner et de financer des projets de recherche amont à fort potentiel, dans le domaine des maladies génétiques et des maladies rares. Les projets sont financés à hauteur de 300 000 à 500 000 € pendant deux ans. L’institut a également lancé le programme en 2017 le programme Innogrant, qui permet de financer un premier POC, à hauteur de 100 000 € sur un an.

  • Bioentrepreneurs Launchpad

Il s’agit d’un programme de formation à l’entrepreneuriat deeptech dans le domaine biomédical. Il vise à former des entrepreneurs ou à sensibiliser des chercheurs à l’entrepreneuriat. En début d’année, le programme s’est transformé en Bootcamp. Pendant trois mois, les apprentis entrepreneurs sont invités à plancher sur un projet de start-up. Le programme a été monté avec l’Université de Paris-Descartes, et est également ouvert aux étudiants de la formation « entrepreneuriat deeptech » d’HEC Paris et de l’École Polytechnique. 

L’Institut Imagine en chiffres

  • 280 collaborations avec des industriels depuis 2012
  • 8 millions€ de revenus issus de la recherche partenariale en 2019
  • 52 brevets déposés depuis 5 ans
  • 10 start-up créées depuis 2012

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