Abbelight, le CNRS et l’Université Paris-Saclay ont annoncé, en début de mois, la création de Nanolife, un laboratoire commun dédié au perfectionnement de l’imagerie nanoscopique du vivant. Le partenariat doit aider l’entreprise à lever les verrous de la nouvelle technologie de nanoscopie à fluorescence.

La nanoscopie à fluorescence est une technologie d’imagerie récente qui, en 2014, a valu le prix Nobel à ses inventeurs. Cette technologie, baptisée Single Molecule Localization Microscopy (SMLM), permet d’observer l’intérieur d’une cellule avec une précision jusqu’à 30 fois supérieure à celle des microscopes de fluorescence classiques.

Issue de recherches menées entre l’institut Langevin et l’Institut des Sciences moléculaires d’Orsay, la start-up Abbelight a fait de l’aide à la prise en main de cette technologie d’imagerie avec une résolution spatiale 3D nanométrique son cœur d’activité. Elle propose un ensemble de services associant logiciel, équipements et consommables, notamment aux laboratoires pharmaceutiques. La technologie reste toutefois complexe à maîtriser. L’acquisition d’échantillons pose de nombreux problèmes, notamment en matière de délais.

Lever les verrous de la résolution temporelle

La start-up a ainsi décidé de créer Nanolife, un laboratoire commun avec l’Institut des Sciences moléculaires d’Orsay, l’ISMO (CNRS/Université Paris-Saclay), afin de lever ces différents verrous. Le projet « mènera à l’amélioration des connaissances sur le processus de photo-clignotement des sondes SMLM, à développer et à proposer un nouvel instrument SMLM couvrant toute la chaîne de valeur de la préparation d’échantillon à l’analyse d’image en passant par l’imagerie », explique Nicolas Bourg, CTO et cofondateur d’Abbelight, dans le communiqué accompagnant l’annonce de la création de Nanolife. L’ISMO, dont est issue la start-up, a développé un solide savoir-faire dans le domaine des microscopes optiques de fluorescence conventionnels et de super-résolution, ainsi que dans celui de la préparation des échantillons et du traitement des données associées.

En termes d’application, la technologie SMLM permet des avancées dans le domaine de la lutte contre le cancer, de la génétique, de la biophysique ou, encore, de la microbiologie.