Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement a lancé l’année dernière Cirad’Innov^®. Avec cette marque, le centre veut rappeler l’étendue de son expertise en matière de recherche sur les agricultures tropicales et méditerranéennes, et gagner en visibilité auprès des acteurs privés français et internationaux.

Le Cirad s’est imposé depuis près de quarante ans comme un acteur majeur de la recherche agronomique des milieux tropicaux et méditerranéens. Le centre compte aujourd’hui 30 équipes de recherche, et emploie 800 chercheurs et techniciens. Ses domaines de compétences sont organisés en trois départements : systèmes biologiques, performances des systèmes de production, environnement et société. Outre cette expertise scientifique, le Cirad a également pris soin de développer sa recherche partenariale. L’équipe du pôle Partenariats privés et valorisation d’innovations du centre revendique aujourd’hui 260 partenaires et plus de 70 nouveaux contrats signés, chaque année, avec le secteur privé. Cirad’Innov^®, créée en septembre dernier, doit permettre au Cirad de rendre plus visible son offre. « Le paysage de la recherche se densifie. Nous avons donc créé Cirad’Innov pour renforcer et rénover nos liens avec les entreprises, les opérateurs économiques et les collectivités locales », explique Lisa Blangy, responsable du pôle.

Une porte d’entrée vers les pays tropicaux et méditerranéens

Pour séduire les partenaires, le Cirad peut déjà mettre en avant sa présence géographique. À l’international, le Centre a préféré nouer des partenariats avec les acteurs académiques déjà installés sur place, plutôt que de créer ses propres installations. Les treize directions régionales du Cirad sont ainsi implantées aux côtés des acteurs de recherche, universités ou centres internationaux dans les pays de son mandat. Elles affichent ainsi des partenariats avec près de 200 institutions de pays du Sud. Au total, le Cirad intervient ainsi dans une centaine de pays tropicaux et méditerranéens, sur les filières et chaînes de valeur locales et export. « Nous pouvons ainsi être une porte d’entrée vers ces pays, pour faciliter les collaborations avec les acteurs de terrain », ajoute Lisa Blangy.

Nous pouvons ainsi être une porte d’entrée vers ces pays, pour faciliter les collaborations avec les acteurs de terrain

Lisa Blangy

Cirad’Innov permettra aussi de davantage mettre en avant l’expertise scientifique du centre. Il compte près de 800 chercheurs mobilisés autour de la recherche sur l’agriculture tropicale, sur des sujets comme la génétique des plantes, la production végétale et animale, ou l’organisation des territoires. Il est également doté de plusieurs équipements scientifiques uniques. C’est le cas, par exemple, de la plateforme dédiée au génie des procédés alimentaires de QualiSud (Cirad/Montpellier SupAgro/Université de Montpellier/UAPV Avignon/Université de La Réunion & Université de Guyane), installée à Montpellier. Cet équipement est spécialisé dans la transformation des aliments des pays tropicaux. Le Cirad dispose également d’équipements installés dans les DOM-TOM, tels que le Pôle de protection des plantes à Saint-Pierre, sur l’île de La Réunion, pour des applications liées aux problématiques de protection des plantes et d’études de la biodiversité, avec des débouchés en biocontrôle ou pour la filière horticole.

Le Cirad est un acteur déjà très engagé dans l’écosystème montpelliérain, pour accompagner et valoriser les innovations de ses laboratoires. Il travaille régulièrement avec la Satt AxLR, et avec l’incubateur AgroValo Méditerranée, géré par Montpellier SupAgro, Inrae et Inrae Transfert. Il est également partenaire des alliances nationales de recherche, comme Agreenium, AllEnvi ou Avieasan.