Nantes Université veut augmenter de 20% sa production de start-up

6 juin 2022

Le label I-Site NExT porté par Nantes Université, nouvel ensemble académique réunissant l’Université de Nantes, Centrale Nantes, l’Inserm, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, l’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire (EBANSN), l’IRT Jules Verne et le CHU, a été définitivement validé en mars dernier. Cette confirmation, quelques semaines après le lancement officiel de Nantes Université, donne ainsi les moyens au nouvel « groupement » académique de déployer ses ambitions en matière de partenariats, et de continuer à structurer l’écosystème nantais.

Nantes a désormais les moyens de ses ambitions. Avec la validation de son label I-Site NExT (Nantes Excellence Trajectory), au printemps dernier, les partenaires du projet peuvent afficher leur volonté de rentrer dans le top 300 des universités mondiales, et dans le top 100 des universités européennes d’ici à 10 ans, notamment sur les deux thématiques phares de l’I-Site que sont l’industrie du futur et la médecine du futur.

Les premières années de l’I-Site avaient déjà permis d’accélérer la production scientifique : elle a été multipliée par 2,5 en quatre ans. L’impact a également été tangible en matière d’innovation. Depuis 2017, l’ensemble académique a lancé six projets public-privé, quatre chaires industrielles et trois laboratoires communs. Les partenaires peuvent compter sur la présence d’acteurs dédiés à la recherche applicative, comme le CHU et l’IRT Jules Verne. « Ils vont vers l’applicatif par nature », rappelle Jean-Baptiste Avrillier, directeur de Centrale Nantes. La confirmation de l’I-Site valide le lancement de nouvelles actions pour les six années à venir, notamment en matière d’innovation.

Notre objectif collectivement est d’accroître de 25 % la création de start-up à partir de nos unités de recherche et d’augmenter de 20 % nos contrats de recherche avec des entreprises à l’horizon 2025

Jean-Baptiste Avrillier

Un guichet unique nantais

« Notre objectif collectivement est d’accroître de 25 % la création de start-up à partir de nos unités de recherche et d’augmenter de 20 % nos contrats de recherche avec des entreprises à l’horizon 2025 », annonce d’emblée Jean-Baptiste Avrillier. L’appel à projets « Innovez ! » lancé par l’ISITE NExT avait commencé à structurer cet effort autour de cinq axes : les nouveaux partenariats destinés aux laboratoires et aux entreprises qui ne collaborent pas encore, le ressourcement scientifique pour soutenir les travaux scientifiques de laboratoires engagés avec des entreprises, le financement d’une preuve de concept, les Innovations Labs, forme adaptée des laboratoires communs, et, enfin, les Innovations Chairs, pour une période de cinq ans. Ces deux derniers volets sont financés à hauteur de 50 % par les entreprises (25 % pour les PME et ETI).

L’autre volet de la stratégie est de fonder un « Centre d’innovation » à destination des entreprises en quête d’une collaboration avec les acteurs académiques. Objectif de cet outil : créer, entre autres, de la proximité entre les différents acteurs. « Un des enjeux sera de s’adresser encore davantage aux entreprises du territoire », poursuit Jean-Baptiste Avrillier. Le Centre d’innovation doit ainsi devenir un outil structurant pour le territoire. « Cette initiative ressemble à celle que nous pourrions mener dans le cadre d’un PUI (pôle universitaire d’innovation) », souligne le directeur de Centrale Nantes.

Incubateur « Station S »

Nantes Université souhaite aussi augmenter le nombre des acteurs deeptech qu’elle épaule. « Nous avons le potentiel d’arriver au même niveau d’activité que dans la recherche partenariale », annonce Jean-Baptiste Avrillier. L’établissement revendique déjà la création de 50 start-up deeptech. Il compte à présent améliorer son accompagnement à chaque étape de la création de start-up, de la sensibilisation à l’incubation jusqu’au soutien au développement. Le partenariat avec DeepTech Founders, qui a déjà permis de grossir sensiblement le nombre de start-up deeptech lors des premières collaborations en 2019, devrait être poursuivi. L’I-Site doit aussi permettre à Nantes Université de faire naître des lieux d’incubation communs. « Nous avons le projet de créer l’incubateur “Station S”, dans le nouveau quartier de la santé. »

Un projet de cluster dans l’aéronautique

À Nantes, on suit de près le retour d’expérience de Weamec (WEst Atlantic Marine Energy Community). Ce cluster a réussi à rassembler les principaux acteurs de la filière des énergies marines régionaux, tant publics que privés. Grâce à ce cluster recherche-formation-innovation, quelque 90 entreprises se sont ainsi engagées dans des collaborations avec des acteurs académiques. Ceux de Nantes Universités souhaitent s’appuyer sur cet exemple pour créer de nouveaux clusters thématiques. « Nous pourrions répliquer cette démarche dans l’aéronautique, qui est confrontée au défi de la montée en puissance de l’hydrogène liquide », conclut Jean-Baptiste Avrillier.

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