Le gouvernement débloque 200 M€ pour les acteurs des deeptech

14 juin 2020
Bruno Lemaire, ministre de l'économie, et Cédric 0, Secrétaire d'Etat, chargé du Numérique, lors de la visite de la start-up «EarthCube» le 5 juin 2020 © Bercy Photos

Bruno Lemaire, ministre de l'économie, et Cédric 0, Secrétaire d'Etat, chargé du Numérique, lors de la visite de la start-up «EarthCube» le 5 juin 2020 © Bercy Photos

Le gouvernement a annoncé le 5 juin dernier un vaste plan de soutien des entreprises technologiques à hauteur de plus d’un milliard d’euros. Les start-up issues de la recherche académique, les start-up deeptech, ainsi que les Satt, sont concernées par ces mesures. 

65 M€ pour quatre Satt

Les plus jeunes sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt), issues de la dernière vague de création, vont recevoir une nouvelle tranche de financement, sans période probatoire. Elles reçoivent ainsi 65 millions d’euros, répartis comme tel : Linksium (16 M€), Pulsalys (17 M€), Saclay (18 M€) et Sayens (14 M€).

Les Satt ont joué un rôle important dans le développement de solutions contre le Covid-19, sous forme de diagnostics, de traitements, ou de soutiens pendant la période de confinement. Le Réseau Satt, l’association qui représente les Satt, a ainsi publié en début de mois une liste non-exhaustive de 26 start-up et projets impliqués contre le Covid-19, et en lien avec une ou plusieurs Satt. Parmi ces noms figurent des acteurs comme Spartha médical, accompagné par la Satt Conectus, ou Signia Therapeutics, accompagné par la Satt Pulsalys.

Pulsalys crée des « patch Covid-19 »

La Satt Pulsalys a développé une offre de R&D à destination des entreprises contraintes de réduire leurs investissements en R&D du fait de la crise de la Covid-19. Cette offre prend la forme d’un co-investissement de la Satt avec l’entreprise afin d’acquérir la licence d’une technologie. L’entreprise n’acquiert pas la propriété intellectuelle, ce qui réduit le montant de son investissement. « Nous proposons une sorte de « patch » » explique Sophie Jullian, présidente de Pulsalys. Cette proposition est une déclinaison de l’offre de la Satt baptisée « Pulse PME », et qui s’adresse aux petites entreprises de la région.

Soutien aux structures deeptech

Ensuite, le gouvernement veut lancer une deuxième vague d’appel à projets, dotée de 15 millions d’euros, pour soutenir l’entrepreneuriat deeptech. Les fonds iront en particulier aux structures accompagnant l’entrepreneuriat deeptech, à l’image des incubateurs, accélérateurs ou, encore, start-up studio. Mi-février, l’État avait annoncé le financement de neuf projets, à hauteur de 50 millions d’euros, dans le cadre de la première vague.

Enfin, un deuxième fonds d’investissement French Tech Accélération est créé. Il est doté de 100 millions d’euros. Il permettra de financer des infrastructures privées au service des start-up deeptech, comme des incubateurs et des accélérateurs, ou d’investir dans des fonds intégrant un service d’accélération de start-up.

Les autres mesures à retenir

Les start-up technologiques déjà établies sont également soutenues. Un plan de 500 millions d’euros leur est consacré. Il se décompose ainsi : 

  • Augmentation du fonds French tech bridge, chargé de financer les start-up entre deux levées de fonds, à hauteur de 80 M€.
  • Offre de prêt à destination des start-up « prometteuses » et en difficulté, à hauteur de 100 M€.
  • Rechargement du fonds d’investissement PSIM (Programme de soutien à l’innovation majeure), à hauteur de 120 millions d’euros, pour financer de nouvelles start-up lauréates du Concours mondial de l’innovation.
  • Extension à hauteur de 20 M€ du Concours d’innovation (i-Nov).
  • Nouveau Challenge IA à hauteur de 15 M€.

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