L’Université de la Réunion développe son portail Plug in labs

2 mai 2022

L’Université souhaite valoriser davantage ses expertises en fournissant aux entreprises, PME ou grands groupes, un point d’accès direct à ses unités de recherches et à ses labos, grâce à la plateforme web Plug in labs. POC Média fait le point avec Patrick Mavingui, vice-président du conseil d’administration chargé de la recherche et de la valorisation et Valère Lee-Ching-Ken, coordonnateur du pôle Excellence et Rayonnement de la direction générale des services Université de La Réunion.

Avec 22 unités de recherche, dont neuf mixtes en partenariat, notamment, le avec CNRS ou l’INSERM, l’Université de La Réunion est un acteur central de l’écosystème de la recherche départementale et régionale. Active sur les questions territoriales de santé, l’Université travaille entre autres sur les maladies infectieuses, mais aussi sur les pathologies cardiovasculaires et métaboliques, telles que le diabète, en collaboration avec d’autres partenaires régionaux (Université de Mayotte), mais aussi le ministère de la Santé des Seychelles.

« Notre vision est d’augmenter notre capacité d’interaction en termes de valorisation de nos recherches, affirme Patrick Mavingui, vice-président du conseil d’administration chargé de la recherche et de la valorisation, et la Drive (direction du soutien à la recherche, innovation, valorisation et partenariats) nous soutient dans cette mission. Nous mettons donc en place toute action qui nous permet d’être visibles, de montrer nos expertises et de référencer nos laboratoires pour qu’ils soient visibles aux entreprises. » Et le développement du portail Plug in labs s’inscrit pleinement dans cette démarche.

Une plateforme web pour faciliter l’accès des entreprises aux expertises de l’Université

« On nous dit souvent que la recherche est déconnectée de l’entreprise, reconnait Valère Lee-Ching-Ken, coordonnateur du pôle Excellence et Rayonnement de la direction générale des services Université de La Réunion, alors que la R&D des PME fonctionne très bien en s’appuyant sur les expertises de l’Université. Nous avons la chance d’avoir des compétences multidisciplinaires en santé, chimie, sociologie ou droit. Notre objectif, avec le Plug in labs La Réunion, est justement de faire connaître les expertises et les compétences présentes sur le territoire et de rapprocher ainsi le monde de la recherche académique de celui de l’entreprise. Il n’est pas obligatoire de faire appel à la métropole ! »

Le portail Plug in labs, hébergé sur le site de l’Université et en accès gratuit, sera lancé fin juillet. « Cela répond aussi à une demande de nos partenaires, ajoute Valère Lee-Ching-Ken, notamment le Technopole (l’Université siège au conseil d’administration). Souvent, ils souhaiteraient nous associer à des projets, mais ils nous signalent un manque de visibilité sur nos compétences. Nous aurons désormais une base de données complète, consultable par mots clés, qui récense nos thématiques et nos unités de recherche, jusqu’aux labos. »

nous utilisons la pharmacopée traditionnelle locale pour développer des possibilités de traitement

Patrick Mavingui

Des projets de recherche SHS et cliniques

« Nous faisons beaucoup de recherche fondamentale et clinique et nous utilisons la pharmacopée traditionnelle locale pour développer des possibilités de traitement. Cette pharmacopée alimente aussi notre recherche fondamentale pour sauvegarder la biodiversité de l’île », poursuit Patrick Mavingui. Ainsi, l’Université développe des bioproduits de type antiviraux qui font l’objet de plusieurs brevets, mais travaille également à l’intégration de ces axes de recherches avec ses laboratoires en sciences humaines et sociales.

« Nous avons un projet emblématique sur la dingue, explique le vice-président. D’une part, nous travaillons à la compréhension biologique de la maladie et, d’autre part, à l’étude des pratiques des populations par rapport au système de transmission. Comment se protègent-elles ? Quels niveaux de connaissances ont-elles concernant cette pathologie ? Nous menons également un projet sur les liens entre le diabète et les habitudes alimentaires sur l’île. »

Pour cela, l’Université s’appuie sur des plateformes technologiques de haut niveau et peut compter également sur l’accompagnement de l’incubateur qui soutient chaque projet à partir du pitch jusqu’à la création d’entreprise en passant par la collaboration avec le labo. « Dans le domaine de la santé, nous avons créé 4 start up sur le 5 dernières années ! », se réjouit Patrick Mavingui.

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